3 871 Verges: Comment Ce Tireur d’Élite A Obtenu Le Record de Distance au Monde Contre Un Combattant de l’EIIS

Point clé: En prenant son tir record, l’équipe de tireurs d’élite canadiens a dû tenir compte de tous ces facteurs – une simple erreur de jugement aurait causé une erreur nette — et c’est un témoignage incroyable de leur compétence qu’ils ont réussi.

Mi-2017, la communauté des tireurs d’élite a été secouée par des nouvelles incroyables: une équipe de tireurs d’élite canadiens opérant au Moyen-Orient avait réussi à tuer à une distance de plus de deux milles. L’équipe, déployée pour combattre l’État islamique, a tué un combattant de l’Etat islamique à une distance de 3 871 verges. Le tir a battu un record et plus de mille mètres plus loin que le précédent record du monde. Le tir, qui frôlait l’impossible, ne l’était que légèrement moins par l’habileté des tireurs d’élite impliqués.

Le 22 juin 2017, le Globe and Mail a rapporté que deux tireurs d’élite affectés à la Force opérationnelle interarmées 2, l’unité des forces spéciales d’élite du Canada, avaient abattu un combattant de l’État islamique en Irak à une distance de 3 540 mètres, soit 3 871 verges. L’équipe de tireurs d’élite était stationnée au sommet d’un immeuble de grande hauteur lorsqu’elle a tiré, ce qui a pris près de dix secondes pour atteindre sa cible. Le tireur d’élite et son observateur avaient utilisé un McMillan TAC-50.fusil de sniper de gros calibre 50. Selon le Globe and Mail, le meurtre a été vérifié par vidéo « et d’autres données. »

Pour comprendre la complexité du tir, il est préférable de commencer par une maxime de tireur d’élite: le tir de précision est une mathématique militarisée. Bien qu »un.la balle de fusil de sniper de calibre 50 peut voler jusqu’à cinq miles, une foule de facteurs, notamment la gravité, la vitesse et la direction du vent, l’altitude, la pression barométrique, l’humidité et même l’effet Coriolis, agissent sur la balle lorsqu’elle se déplace. Pire encore, ces effets augmentent plus la balle se déplace loin. Une équipe de tireurs d’élite performante opérant à des distances extrêmes doit faire de son mieux pour prédire exactement comment ces facteurs affecteront la balle et calculer comment la ramener sur la cible.

Le premier et le plus influent facteur sur une balle est la gravité. Une balle commence à perdre de l’énergie dès qu’elle quitte le museau d’une arme à feu, et lorsqu’elle perd de l’énergie, elle perd la capacité de contrer la gravité. Plus une balle vole loin et lentement, plus la gravité de la Terre tirera la balle vers le bas. Ceci est connu sous le nom de « chute de balle », et même la balle la plus puissante, telle que la.le calibre 50 utilisé par le TAC-50 en fera invariablement l’expérience.

Dans la plupart des situations de tir, la chute de balle n’est qu’une question de quelques pouces ou plus. Les tireurs d’élite canadiens, quant à eux, ont dû faire face à une quantité phénoménale de chute de balle: à 3 450 mètres, la balle devrait chuter de 6 705 pouces! Ryan Cleckner, un ancien tireur d’élite des Rangers de l’armée américaine et auteur montre les données balistiques du tir ici. Comme la balle se déplace subsonique à une dépense de 940 pieds par seconde, la balle plonge en moyenne de près de deux pouces par pied de course vers l’avant, le problème s’aggravant à mesure que la distance augmente.

Pour pouvoir tirer, les tireurs d’élite canadiens ont dû contrer la quantité stupéfiante de largage. Être sur un immeuble de grande hauteur ou au sommet d’une colline était un must. Le reste de la correction de chute devait être effectué dans la portée du fusil, qui peut être ajustée pour la chute, et une monture de lunette inclinée vers le haut pour les tirs à longue distance extrêmes.

Les données de Cleckner fournissent également d’autres informations utiles. Le temps de vol de la balle, du canon du tireur d’élite canadien à la cible, était d’un peu plus de sept secondes. La balle se déplaçait à 940 pieds par seconde lorsqu’elle a frappé, ce qui signifie qu’elle ralentissait en dessous de la vitesse du son. Enfin, après avoir parcouru plus de deux miles, la balle a touché 1 472 livres d’énergie, supérieure à la plupart des balles M16 à bout portant.

Un autre facteur important qui aurait affecté le tir était le vent. Lors de tirs à des distances extrêmes, même un vent doux de cinq milles à l’heure aura un effet sur le vol d’une balle, la poussant lentement mais sûrement hors de sa trajectoire de vol vers la direction du vent. À 400 mètres, une.la balle de calibre 50 sera poussée à 2,5 pouces de sa trajectoire par un vent de cinq milles à l’heure. À 3 800 mètres, ce ballon atteint un incroyable 366 pouces. En d’autres termes, les tireurs d’élite devaient supposer que leur balle aurait un impact d’un peu plus de trente pieds dans la direction du déplacement du vent et planifier en conséquence.

D’autres facteurs environnementaux ont joué un rôle dans le tir. La pression atmosphérique (généralement en fonction de l’altitude), la température et l’humidité sont des facteurs que la plupart des tireurs à des distances de 500 yards ou moins rarement rencontrent, deviennent des problèmes majeurs à 3 800 mètres. Ces facteurs sont atténués par l’utilisation de capteurs de vent, de lecteurs de pression barométrique et d’une connaissance des conditions météorologiques locales. Pour compliquer les choses, ces conditions peuvent changer de sorte qu’un tir pris par un matin froid sera très différent dans la chaleur de l’après-midi et que les tireurs d’élite doivent recalculer le tir en conséquence.

La Terre elle-même et la position du tireur et de la cible sur le globe deviennent des facteurs à longue portée. L’effet Coriolis dicte que les balles tirées dans l’hémisphère nord dérivent vers la droite, tandis que celles tirées dans l’hémisphère sud dérivent vers la gauche, et ce phénomène augmente plus on s’éloigne des pôles. De plus, tirer vers l’est avec la rotation de la terre fera frapper les balles haut, tandis que tirer vers l’ouest fera frapper la même balle bas.

Même la construction du fusil elle-même affecte le tir. Un canon de haute qualité sera naturellement plus précis et le fusil impliqué dans le tir, le McMillan TAC-50, est l’un des meilleurs du marché. Le canon rayé, un motif en forme de spirale qui fait tourner la balle en vol, la stabilisant, confère « une dérive de rotation. »Selon Cleckner, un fusil avec une torsion en spirale à droite enverra une balle jusqu’à dix pouces vers la droite à 1 000 mètres. L’incidence de la dérive sur le tir à 3 800 verges était une information essentielle pour les tireurs d’élite canadiens.

En prenant leur tir record, l’équipe de tireurs d’élite canadiens a dû tenir compte de tous ces facteurs — une simple erreur de jugement aurait causé une erreur nette — et c’est un témoignage incroyable de leur compétence qu’ils ont réussi. La cible moyenne de la taille d’un homme n’a que vingt-quatre pouces de large, ce qui ne laisse aucune place à l’erreur dans un tir de deux milles. Le tir a eu lieu à l’extrême limite de la viabilité, compte tenu des niveaux actuels de technologie de tireur d’élite. Alors que le tir JTF-2 sera presque certainement égalé, il semble peu probable qu’il soit battu de manière décisive dans un avenir prévisible.

Kyle Mizokami est un écrivain de défense et de sécurité nationale basé à San Francisco qui est apparu dans the Diplomat, Foreign Policy, War is Boring et the Daily Beast. En 2009, il a cofondé le blog de défense et de sécurité Japan Security Watch. Vous pouvez le suivre sur Twitter : @KyleMizokami. Cette pièce a été présentée à l’origine en janvier 2018 et est en cours de réédition en raison de l’intérêt des lecteurs.

Média: Reuters

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