Grue blanche (Photo de U.S. Fish and Wildlife Services / Flickr)
Une silhouette austère posée sur l’horizon des prairies, la grue blanche revendique le titre de plus grand oiseau d’Amérique du Nord. Cette espèce d’oiseau a fait son retour depuis les années 1940, alors qu’il ne restait que 21 à 22 oiseaux. Aujourd’hui, il y a environ 600 grues blanches dans la nature et en captivité. En 2017, un nombre record de 98 nids a été enregistré dans le parc national Wood Buffalo. Les efforts de rétablissement comprenaient des programmes de reproduction en captivité et une réintroduction dans la nature, une population migratrice du Wisconsin et de la Floride ayant appris à migrer à l’aide d’avions ultralégers. Ces oiseaux ont une longue vie; on estime qu’ils peuvent vivre jusqu’à 30 ans ou plus à l’état sauvage. Un oiseau captif utilisé pour la reproduction vivait jusqu’à l’âge de 39 ans.
À quoi ça ressemble ?
Les grues blanches sont des oiseaux de grande taille — leur long cou, leur corps élancé et leurs longues pattes les placent à environ 1.5 mètres de haut et, en vol, leur envergure peut dépasser 2,1 mètres. Les oiseaux adultes ont des plumes rouges, noires et grises marquant leur tête, qui contrastent fortement avec le blanc de leur corps. Les grues coquelicots immatures sont blanchâtres et tachetées de plumes brunâtres. Leurs pattes, leurs bouts d’ailes et leur bec sont noirs.
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Où se trouve-t-il ?
La seule population sauvage autosuffisante de grues blanches se reproduit dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada et dans le parc national Wood Buffalo en Alberta et hiverne principalement dans le Refuge faunique national d’Aransas au Texas. Pendant la saison de migration, on peut les observer sur diverses propriétés de Conservation de la nature Canada (CCN), y compris Upper Qu’Appelle, West Parklands et West Boreal Transition Natural Areas en Saskatchewan. Depuis 1967, le Service canadien de la faune et les États-Unis. Le Fish and Wildlife Service a lancé des programmes de reproduction et de réintroduction en captivité et, en 2017, il y avait quatre populations sauvages totalisant 483 grues, dont trois populations réintroduites dans l’est des États-Unis qui ne sont pas encore autosuffisantes.
Pendant leur saison de reproduction estivale, les grues blanches habitent des zones au sol mal drainé, avec des terres humides ou des étangs peu profonds séparés par des crêtes étroites où poussent des arbres tels que l’épinette blanche et noire et le tamarin. Les grands nids sont généralement construits en eau peu profonde. Le mâle et la femelle construisent le nid en formant un tas de végétation puis en le compactant.
Dans leur aire d’hivernage texane, les oiseaux peuvent être trouvés dans les plaines de marée, les baies peu profondes et les marais estuariens le long de la côte.
Que mange-t-il ?
La grue blanche est une espèce d’oiseaux omnivores, mangeant une variété d’animaux et de plantes. Dans leurs aires de reproduction au Canada, ils mangent principalement des escargots, des crustacés, des insectes aquatiques, des ménés, des grenouilles et des serpents. Pendant la migration, les oiseaux se nourrissent parfois des déchets de céréales des champs, tels que l’orge, le blé et le maïs. Le long de la côte du golfe, les grues blanches profitent des spécialités locales, se nourrissant principalement de crabes et de palourdes.
Quel est le statut de conservation de cette espèce?
La grue blanche est considérée comme une espèce en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada et est protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Elles sont inscrites sur la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Les preuves historiques suggèrent que cette grue était plus répandue, mais jamais commune, dans le passé, avec une population estimée à plus de 10 000 individus avant la colonisation européenne. Avec l’arrivée des colons dans les années 1800, qui a entraîné l’agriculture et la chasse, les grues blanches ont commencé à disparaître. En 1941, il ne restait plus que 21 à 22 individus, mais grâce aux efforts de conservation déployés aux États-Unis et au Canada au cours des dernières décennies, la population a rebondi pour atteindre environ 600 individus en 2011.
Les menaces actuelles pour les oiseaux comprennent les collisions avec des lignes électriques, la chasse en raison du fait d’être pris pour du gibier à plumes et les perturbations humaines dans leurs habitats de nidification. Leur aire d’hivernage dans le Refuge faunique national d’Aransas est également sujette à des phénomènes météorologiques violents et à des déversements de contaminants, ce qui met en danger la sécurité des oiseaux.
Que fait la CCN pour conserver l’habitat de cette espèce?
Conservation de la nature Canada conserve des zones le long de la route migratoire de la grue blanche, y compris la zone naturelle des West Parklands, qui contient des habitats humides appropriés, la propriété Maymont 5 et la propriété Nebo en Saskatchewan.