La situation :

 Pete Collins - Looking Glass

Tout ce qu’on ne vous a jamais appris sur les systèmes carcéraux du Canada :
Une introduction sur la crise urgente des droits de la personne au Canada (pdf) par : IntersectionalAnalyst.com
Brève histoire des prisons & Résistance à celles-ci dans ce qu’on appelle le Canada (pdf)

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Statistiques correctionnelles pour adultes et adolescents au Canada (2017-2018)
Statistiques des prisons fédérales (Rapport de l’enquêteur correctionnel: 2016)
Décès de Prisonniers sous Garde fédérale au Canada (Incomplet)
Décès de Prisonniers sous Garde Provinciale au Canada (Incomplet)
Statistiques sur l’Isolement : Les Jeunes au Canada (Incomplet – 2019)
Statistiques sur l’Isolement pour Oct-Déc 2015 (Province de L’Ontario)
Les Coûts de Fonctionnement Ont Totalisé Plus de 5 Milliards de Dollars (2017/18)

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Statistiques correctionnelles pour adultes et adolescents au Canada (2017/18)

Combien sont en prison au Canada?
En 2017-2018, un jour donné, 38 786 adultes et 792 jeunes (âgés de 12 à 17 ans) étaient en prison au Canada (fédéral & provincial), pour un total de 39 578 prisonniers.
Ce nombre augmente-t-il ?
À 131 pour 100 000 habitants, le taux d’incarcération des adultes au Canada en 2017-2018 est en baisse de 4 % par rapport à l’année précédente.
Les adultes en détention provisoire (Détention provisoire) ont continué de dépasser ceux de la population carcérale condamnée. Le taux de personnes placées en détention provisoire était nettement plus élevé, avec 47 détenus pour 100 000 habitants, tandis que celui des personnes condamnées représentait un taux de 32 pour 100 000 habitants.
Est-ce la même chose pour les hommes et les femmes?
Au cours des dix dernières années, le nombre de femmes admises dans les prisons fédérales a augmenté de 32,3 %, passant de 232 en 1998-1999 à 307 en 2007-2008. Au cours de la même période, le nombre d’hommes admis dans les prisons fédérales a augmenté de 6,6 %. Au 13 avril 2008, il y avait 495 femmes dans les prisons fédérales.
En 2015, il y avait environ 600 femmes dans les prisons fédérales et environ 6 000 autres dans les prisons provinciales. Environ les deux tiers d’entre eux ont des enfants, et beaucoup ont de jeunes enfants.
Quel est l’âge moyen des prisonniers ?
L’âge moyen à l’admission en 2010-2011 est de 33 ans (CSC). C’est à peu près la même chose pour les hommes et les femmes. Cependant, l’âge moyen des détenus autochtones est inférieur, 29 ans.
L’âge des détenus à l’admission dans les prisons fédérales augmente. En 2010-2011, 12,1 % de la population carcérale fédérale est âgée de 50 ans ou plus, comparativement à 8,1 % entre 2001-2002.
Quel est le niveau d’alphabétisation/d’éducation des détenus?
65 % des personnes qui entrent en prison ont moins d’un niveau d’instruction de 8e année ou un niveau d’alphabétisation.
79 % des personnes qui entrent dans les prisons canadiennes n’ont pas leur diplôme d’études secondaires.
Jusqu’à 30% de réduction de la récidive peut être obtenue grâce à des programmes en fonction du niveau d’alphabétisation atteint par le détenu.
Combien de détenus ont des problèmes de santé mentale au SCC?
En 2007-2008, 11,1 % des personnes incarcérées dans des prisons fédérales avaient un diagnostic de santé mentale au moment de leur admission et 6,1 % recevaient des services ambulatoires avant leur admission.
En 2007-2008, 30,1 % des détenues contre 14,5 % des détenus de sexe masculin avaient déjà été hospitalisées pour des raisons psychiatriques.
Le pourcentage de détenus fédéraux ayant prescrit des médicaments pour des raisons psychiatriques à l’admission a presque doublé, passant de 11,0 % en 1998-1999 à 21,3 % en 2007-2008.
Les détenues sont deux fois plus susceptibles que les détenus de sexe masculin d’avoir un diagnostic de santé mentale au moment de leur admission.
Dans les prisons de la Colombie-Britannique, dans une étude de sept ans, plus de 30 % de la population carcérale avait reçu un diagnostic médical de trouble lié à la consommation de substances. 26 % de plus ont reçu un diagnostic de trouble mental sans lien avec la consommation de substances. Parmi les personnes ayant reçu un diagnostic de trouble lié à la consommation de substances, plus des trois quarts ont également reçu un diagnostic de trouble mental non lié à la drogue (troubles concomitants). Fait important, cela n’inclut pas nécessairement l’abus d’alcool, le syndrome d’alcoolisme fœtal ou les troubles du développement qui ne sont pas souvent diagnostiqués.
En Colombie-Britannique, on estime que 80 % des détenues ont reçu un diagnostic psychiatrique.
Les adultes autochtones et les jeunes sont-ils surreprésentés en détention?
En 2017-2018, les adultes autochtones représentaient 30 % des admissions d’adultes sous garde provinciale/territoriale et 29 % des admissions d’adultes sous garde fédérale, tout en représentant environ 4 % de la population adulte canadienne. Dix ans plus tôt, les adultes autochtones représentaient 21 % des admissions sous garde provinciale ou territoriale et 20 % des admissions sous garde fédérale, ce qui indique que le pourcentage d’Autochtones sous garde a augmenté au cours de la dernière décennie.
En 2017-2018, les jeunes autochtones représentaient près de la moitié des jeunes admis en détention (48 %) dans les neuf administrations déclarantes (à l’exclusion de la Nouvelle-Écosse, du Québec, de l’Alberta et du Yukon), tout en représentant environ 8 % de la population des jeunes canadiens.
Quelles sont les plaintes les plus fréquentes des détenus des prisons fédérales?
Les soins de santé représentaient 13,5 % des plaintes, suivis des conditions de détention (7,9 %) et des biens de la cellule (6,9 %). Ensemble, ces plaintes représentaient 28,3 % de toutes les plaintes.
Quel est le taux de mortalité dans les prisons fédérales?
Au cours de la période de dix ans allant de 1999-2000 à 2008-2009, 533 prisonniers fédéraux et 376 prisonniers provinciaux sont morts en détention.
Au cours de cette période, les suicides ont représenté 18,6 % des décès de prisonniers fédéraux et 38,3 % des décès de prisonniers provinciaux. Le taux de suicide était d’environ 77 pour 100 000 détenus sous responsabilité fédérale et d’environ 71 pour 100 000 détenus sous responsabilité provinciale. Ces taux sont nettement plus élevés que le taux de 10,2 suicides pour 100 000 personnes enregistré au Canada en 2007.
Entre 1999-00 et 2008-09, 5.8 % des décès de prisonniers fédéraux étaient dus à des homicides, alors que les homicides représentaient 2,4 % des décès de prisonniers provinciaux. Le taux d’homicides pour les prisonniers fédéraux était d’environ 24 pour 100 000 et de 4 pour 100 000 pour les prisonniers provinciaux.
Ces taux sont nettement plus élevés que le taux national d’homicides de 1,6 pour 100 000 habitants en 2007.

Source : Statistiques correctionnelles pour adultes et adolescents au Canada, 2017-2018
(La plupart des statistiques provinciales/territoriales manquantes sont manquantes en raison de  » l’indisponibilité des données « !)

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Statistiques des prisons fédérales (Rapport de l’enquêteur correctionnel: 2016)

50%: La proportion par laquelle la population de prisonniers autochtones dans les prisons fédérales a augmenté pendant les années Harper de la loi et de l’ordre entre 2005 et 2015.
Le nombre de femmes autochtones qui entrent en prison a presque doublé au cours de cette période. Environ 25 % de la population carcérale fédérale totale de 15 000 détenus au Canada est autochtone; 35,5 % de toutes les détenues sont autochtones.
69%: La proportion par laquelle la population de prisonniers noirs a augmenté au cours de la même décennie.
 » Ces augmentations se poursuivent malgré les enquêtes publiques et les commissions appelant au changement et les décisions de la Cour suprême du Canada appelant à la retenue « , indique le rapport.
Plus de 6 200 : Le nombre de plaintes formelles de détenus traitées par le Bureau de l’enquêteur correctionnel en 2014-2015, l’une des charges de travail les plus élevées des dernières années.
Le bureau a également procédé à quelque 1 510 examens d’incidents impliquant le recours à la force contre des prisonniers et à 167 examens d’incidents impliquant des voies de fait, la mort, une tentative de suicide et l’automutilation.
Un sur quatre: La proportion de détenus de plus de 50 ans dans la population carcérale fédérale.
C’est un tiers de plus qu’il y a seulement cinq ans. Selon le rapport, « Le système est devenu si avare en risques que même les personnes âgées, les personnes souffrant de maladies chroniques et les personnes gériatriques qui ne présentent plus de risque continu ou dynamique pour la sécurité publique sont généralement tenues à leur date d’expiration légale ou de mandat. » Non seulement la population carcérale vieillit, mais elle est aussi de plus en plus malade. Environ 68 % des détenus sous responsabilité fédérale sont en surpoids ou obèses. Ce nombre passe à 90% pour les plus de 65 ans. L’âge moyen au décès d’un détenu sous responsabilité fédérale est d’environ 60 ans, soit beaucoup plus jeune que la moyenne canadienne de 78,3 ans pour les hommes et de 83 ans pour les femmes.
30 % : Proportion de détenues qui ont déjà été hospitalisées pour des raisons psychiatriques.
Encore plus troublant: six femmes sur 10 dans le système carcéral fédéral prennent une forme quelconque de médicaments psychotropes pour gérer leur santé mentale.
Près de 70 % : Femmes dans les prisons fédérales qui signalent des antécédents d’abus sexuels.
Plus de 86 % déclarent avoir été victimes de violence physique à un moment de leur vie.
578: Incidents d' » automutilation  » impliquant des détenues en 2013-2014.
Près des trois quarts des cas se sont produits dans un établissement : le Centre psychiatrique régional de Saskatoon. Dans l’ensemble, les incidents d’automutilation en prison ont triplé au cours de la dernière décennie.
1 sur 5: Décès par suicide, qui est la principale cause de décès contre nature dans les prisons fédérales.
Un peu moins de la moitié des personnes qui se sont suicidées derrière les barreaux prenaient des médicaments prescrits. L’isolement est l’un des principaux facteurs qui contribuent aux suicides derrière les barreaux. Près de la moitié, soit 14 des 30 suicides dans les prisons fédérales en 2014, ont eu lieu dans des cellules d’isolement. Cinq des 14 personnes avaient été détenues en isolement pendant plus de 120 jours avant de s’enlever la vie. Sur les 659 détenus actuellement en isolement, 13,7 % ont des antécédents d’automutilation. La durée moyenne de l’isolement en 2013-2014 était de 27 jours.
108 376$ : Coût annuel du maintien en prison d’un prisonnier fédéral de sexe masculin.
Le coût est presque le double de celui des détenues. En revanche, le coût du maintien des délinquants dans la collectivité est inférieur de 70 %. Pendant ce temps, les coûts totaux de la justice pénale (police, tribunaux, services correctionnels, libération conditionnelle) ont augmenté de près de 25% au cours de la dernière décennie, tandis que le taux national de criminalité a chuté de façon spectaculaire.
6,90$ : Le salaire quotidien maximal qu’un prisonnier fédéral peut gagner.
Ce nombre n’a pas changé depuis 1981, indique le rapport, érodant « la possibilité de réaliser des économies significatives pour soutenir la réintégration ou maintenir des obligations familiales à l’extérieur. »Environ 60% des détenus ont été identifiés comme étant chroniquement sous-employés ou sans emploi au moment de leur entrée dans la prison fédérale. Et 60% ont une éducation formelle de 8e année ou moins.

Source : Magazine NOW 2016 : Les 10 chiffres les plus pénibles sur les prisons fédérales du Canada

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Décès de prisonniers sous garde fédérale au Canada

2014-2015 2015-2016 Rapports annuels 2016-2017 (très incomplets!)
Verdicts d’enquête (Ontario 1996-2020)

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Décès de prisonniers en détention provinciale au Canada

Ontario (2012-2018) – Calendrier des enquêtes (à jour) – Verdicts d’enquête (Ontario 1996-2020)

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Statistiques sur l’isolement : Les jeunes au Canada (incomplètes – 2019)

Il manque au Canada des pans entiers d’information sur les jeunes dans le système de justice, comme le nombre de personnes en isolement (aussi appelé isolement sécurisé ou isolement cellulaire). Selon Statscan, plus de 7 600 jeunes âgés de 12 à 17 ans se trouvaient en moyenne dans les services correctionnels en 2016-2017 (même ce nombre est un fragment; il exclut le Québec, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick en raison de l’indisponibilité des données).
Mais il est difficile de savoir comment ces jeunes se portent dans ces établissements et si certaines provinces sont plus susceptibles de les mettre à l’isolement ou d’utiliser des dispositifs de contention que d’autres, a déclaré Alan Markwart, représentant adjoint de la Colombie-Britannique pour les enfants et les jeunes.
 » Nous avons affaire à des jeunes qui sont très désavantagés en premier lieu. Et puis les priver de tout type de stimulation mentale et de contact social pendant une période prolongée n’est probablement pas efficace et peut être très préjudiciable. »
Les données limitées disponibles sont troublantes – une étude réalisée au Manitoba cette année a révélé 957 incidents d’isolement dans la province au cours d’une année récente, citant un jeune qui a été maintenu à l’isolement pendant 400 jours consécutifs  » dans une cellule plus petite qu’une cabine de stationnement. »
 » Nous avons certainement des lacunes très importantes dans les données « , explique Nicholas Bala, professeur de droit à l’Université Queen’s et expert mondial en justice pour les jeunes. Cela comprend des données sur la durée des peines que les jeunes reçoivent, combien obtiennent des peines de type adulte et le nombre de personnes en isolement. « Cela rend l’élaboration des politiques difficile », a-t-il déclaré.

Source : Globe and Mail – Mai 6, 2019

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Statistiques d’isolement pour Oct-déc 2015 (Province de l’Ontario)

4 178 ou 19.2 % des détenus ont passé au moins une journée en isolement dans les prisons provinciales de l’Ontario
Des 4 178 :
1 889 ont purgé plusieurs peines en isolement
3 674 (87,9 %) étaient des hommes
454 (10,9 %) étaient des femmes (1,2 % inconnu)
38,2 % avaient une alerte en matière de santé mentale
56,9 % étaient des blancs
13,3 % identifiés comme noirs
13,1 % identifiés comme autochtones
16,2 jours : Temps moyen passé en isolement

Isolement en Ontario, 2016

 Ségrégation en ON 2016

Source: Examen indépendant des services correctionnels de l’Ontario, mars 2017

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Les coûts de fonctionnement ont totalisé plus de 5 milliards de dollars (2017-2018)

En 2017-2018, les dépenses de fonctionnement des services correctionnels pour adultes au Canada ont totalisé plus de 5 milliards de dollars, soit une augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente, après ajustement en fonction de l’inflation.
Les coûts liés au maintien en détention d’adultes sont généralement plus élevés pour le système fédéral. En moyenne, en 2017-2018, les dépenses de services de garde se sont élevées à environ 330 $ par jour par délinquant sous responsabilité fédérale, soit 120 571 annually par année, comparativement à 233 per par jour pour les délinquants sous responsabilité provinciale ou territoriale, soit 84 915 annually par année.
Les dépenses liées aux services de garde ont totalisé plus de 2 milliards de dollars, ce qui représente 81 % des dépenses correctionnelles des provinces et territoires déclarants en 2017-2018. Pendant ce temps, les dépenses de surveillance dans la collectivité ont totalisé plus de 360 millions de dollars, ce qui représente 14 % des dépenses totales.
Les dépenses de fonctionnement totales des services correctionnels équivalaient à 138 $ pour chaque personne de la population canadienne. De ce montant, un peu moins de la moitié (68$) a été consacrée aux services correctionnels fédéraux, le reste étant consacré aux services correctionnels provinciaux et territoriaux.

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