Canada

Période imposable

L’année d’imposition d’un particulier au Canada est l’année civile.

Déclarations de revenus

Dans la plupart des cas, les contribuables doivent produire leurs déclarations de revenus avant le 30 avril de l’année suivante. Les contribuables mariés produisent des déclarations séparées; les déclarations conjointes ne sont pas autorisées. La date limite de dépôt est reportée au 15 juin si la personne physique, ou son conjoint, exploitait une entreprise non constituée en société. Il n’est pas prévu de proroger ces délais de dépôt, à moins qu’ils ne tombent un week-end, auquel cas le délai de dépôt est généralement prolongé jusqu’au jour ouvrable suivant.

Les résidents du Canada qui possèdent des immeubles de placement étrangers dont le coût total dépasse 100 000 CAD CAN doivent produire une déclaration de renseignements (formulaire T1135) chaque année où ils possèdent de tels immeubles. Des exceptions s’appliquent à certains types d’actifs, comme ceux détenus dans un régime de retraite étranger. Le délai de production est le même que pour la déclaration de revenus individuelle. Si le coût total des biens étrangers du contribuable est inférieur à 250 000 CAD tout au long de l’année d’imposition, le contribuable peut déclarer les biens en utilisant les exigences simplifiées en matière de déclaration de renseignements sur le formulaire T1135.

Les particuliers sont également tenus de produire une déclaration d’information pour certains actifs détenus au moment où ils cessent d’être résidents du Canada si la valeur marchande totale des actifs dépasse 25 000 CAD CA. Cette déclaration doit être jointe à la déclaration de revenus canadienne pour l’année où ils cessent de résider. Cette déclaration est distincte de la déclaration des actifs faisant l’objet d’une disposition réputée à la cessation de la résidence au Canada.

Paiement de l’impôt

L’impôt sur le revenu est retenu sur les salaires. Tout solde d’impôt dû est dû le 30 avril de l’année suivante. Les particuliers sont tenus de verser des acomptes provisionnels trimestriels si leur impôt à payer excède les sommes retenues à la source de plus de 3 000 CAD (1 800 CAD pour les résidents du Québec) au cours de l’année en cours et de l’une ou l’autre des deux années précédentes.

Processus de vérification fiscale

Les autorités fiscales sont tenues d’émettre un avis de cotisation dans un délai raisonnable suivant la production d’une déclaration de revenus. Ces cotisations initiales sont généralement fondées sur un examen limité de la déclaration de revenus du particulier avec l’avis de cotisation expliquant tout changement apporté à la déclaration. L’ARC peut demander plus tard des renseignements supplémentaires ou des pièces justificatives pour les déductions personnelles demandées. Les déclarations deviennent prescrites trois ans après la date de l’avis de cotisation, à moins qu’il ne s’agisse d’une fausse déclaration ou d’une négligence grave.

L’ARC ne sélectionne généralement pas d’employés salariés aux fins de vérification, à moins que le particulier ne participe également à un abri fiscal ou à une entreprise commerciale. Les travailleurs autonomes sont choisis au hasard, après avoir tenu compte de divers facteurs, tels que l’entreprise de la personne et le type et le montant des dépenses réclamées. Les actionnaires individuels des SPCC sont choisis en fonction des activités et des revenus déclarés de la société et des opérations du particulier avec des entités liées, y compris les fiducies et les sociétés de personnes. Pour répondre à des préoccupations précises en matière de conformité, l’ARC cible certaines personnes et leurs familles qui détiennent des intérêts dans des entités privées nationales et étrangères dont la valeur dépasse 50 millions de dollars canadiens.

les propositions du budget fédéral de 2021 confirment le pouvoir des fonctionnaires de l’ARC d’exiger des personnes qu’elles répondent aux questions sous toute forme qu’elles spécifient et de fournir une aide raisonnable à toute fin liée à l’administration ou à l’application de la loi pertinente.

Appels

Un contribuable qui n’est pas d’accord avec une cotisation fiscale ou une nouvelle cotisation peut interjeter appel. La première étape consiste à déposer un avis formel d’opposition dans les 90 jours suivant la date d’envoi de l’avis de cotisation ou de nouvelle cotisation, en indiquant les motifs de l’opposition et d’autres renseignements pertinents. Le délai est d’un an à compter de la date d’échéance de la déclaration pour l’année d’imposition en cause, si celle-ci est postérieure, pour l’impôt sur le revenu ordinaire et dans d’autres cas particuliers. L’ARC examinera l’avis d’opposition et annulera (annulera), modifiera ou confirmera la cotisation. Un contribuable qui n’est toujours pas d’accord a 90 jours pour interjeter appel de la décision de l’ARC devant la Cour canadienne de l’impôt. D’autres appels peuvent être interjetés devant la Cour d’appel fédérale et la Cour suprême du Canada. Cependant, la Cour suprême entend rarement les appels en matière d’impôt sur le revenu.

Délai de prescription

Une nouvelle cotisation peut être émise à tout moment dans les trois ans suivant la date d’envoi de l’avis de cotisation original, ou à tout moment ultérieur si le contribuable signe une renonciation à la limite de trois ans ou si les autorités fiscales peuvent prouver une fraude ou une fausse déclaration dans la déclaration. La « fausse déclaration » peut inclure la négligence ou la négligence ainsi que le défaut volontaire. La limite est prolongée de trois ans dans certains cas (p. ex. pour les transactions avec des non-résidents ayant un lien de dépendance).

L’ARC peut établir une nouvelle cotisation d’impôt, après la fin de la période normale de nouvelle cotisation, sur un gain tiré de la disposition de biens réels ou immeubles si le contribuable ne déclare pas initialement la disposition.

Sujets d’intérêt pour les autorités fiscales

Bien que les vérifications de l’ARC se concentrent généralement sur les employés non salariés, les personnes peuvent faire l’objet d’une vérification en ce qui concerne les questions suivantes:

  • Questions relatives au revenu par rapport au gain en capital liées à des opérations impliquant l’acquisition ou la disposition de placements et de biens immobiliers.
  • Déductions demandées sur le revenu d’emploi.
  • Dons de bienfaisance.
  • Création de fiducies dans des provinces à taux d’imposition plus bas.
  • La conversion de :
    • dividendes en gains en capital au moyen d’accords de dépouillement des excédents de la société, ou
    • revenus ordinaires en gains en capital au moyen de contrats dérivés.
  • Transferts d’entreprises intergénérationnels.
  • Stratégies conformes aux lois fiscales du Canada, mais contraires à son intention.
  • Avantages imposables liés à l’emploi (p. ex. utilisation personnelle d’aéronefs, d’automobiles et de logements appartenant à une entreprise).

Défaut de retenue d’impôt pour les employés non résidents

Les autorités fiscales canadiennes continuent de concentrer leurs activités de vérification sur les employeurs qui omettent de retenir l’impôt ou de demander une dérogation à la retenue prévue au règlement 102 pour les navetteurs et les voyageurs d’affaires. En vertu du présent règlement, les employeurs (qu’ils soient résidents du Canada ou non) qui versent des traitements ou des salaires ou une autre rémunération à un non-résident du Canada relativement à des services d’emploi rendus au Canada sont tenus de retenir l’impôt sur le revenu des particuliers à moins qu’une dispense n’ait été reçue avant de commencer à travailler physiquement au Canada. Il n’y a pas d’exceptions  » de minimis « , et cette exigence s’applique peu importe si l’employé non résident en question sera effectivement redevable de l’impôt canadien sur ce salaire en vertu d’une convention fiscale que le Canada a signée avec un autre pays. La conformité prend beaucoup de temps et est lourde sur le plan administratif.

Un montant payé par un  » employeur non résident admissible  » à un  » employé non résident admissible  » est exempté de l’exigence de retenue d’impôt du Règlement 102.

En règle générale, un  » employeur non résident admissible  » doit remplir les deux conditions suivantes:

  • Réside dans un pays avec lequel le Canada a conclu une convention fiscale (ci-après le  » pays de la convention « ).
  • Est à ce moment certifié par le ministre.

Un  » employé non résident admissible  » doit remplir les trois conditions suivantes:

  • Réside dans un pays visé par un traité.
  • Est exonéré de l’impôt sur le revenu canadien en vertu d’une convention fiscale.
  • Soit :
    • est présent au Canada pendant moins de 90 jours au cours de toute période de 12 mois qui comprend le moment du paiement, ou
    • travaille au Canada pendant moins de 45 jours au cours de l’année civile qui comprend le moment du paiement.

Pour obtenir l’accréditation, un employeur non résident doit déposer le formulaire RC473 (Demande d’accréditation d’employeur non résident) auprès de l’ARC. La certification est valide pour deux années civiles (après quoi l’employeur doit soumettre un nouveau formulaire RC473), sous réserve de révocation si l’employeur ne remplit pas certaines conditions ou ne respecte pas ses obligations fiscales canadiennes.

Les conditions de maintien de la certification d’employeur non résident comprennent ::

  • Suivre et consigner de façon proactive le nombre de jours où chaque employé non résident admissible travaille au Canada ou est présent au Canada, ainsi que le revenu attribuable à ces jours.
  • Évaluer et déterminer si ses employés remplissent les conditions d’un  » employé non résident admissible « .
  • Obtenir un numéro d’entreprise canadien.
  • Remplissez et déposez le sommaire T4 annuel et les feuillets, au besoin.
  • Produire les déclarations de revenus des sociétés canadiennes applicables si la société  » exploite une entreprise au Canada « .
  • Sur demande, mettre ses livres et registres à la disposition de l’ARC pour inspection.

Planification fiscale à l’aide de sociétés privées

Le Canada a adopté une loi pour lutter contre les avantages fiscaux pour les particuliers à revenu élevé, obtenus grâce au recours à des sociétés privées. La répartition du revenu (c’est-à-dire le transfert du revenu qui serait autrement réalisé par un particulier à taux d’imposition élevé à des membres de sa famille à taux d’imposition faible ou nul) à l’aide de sociétés privées a été restreinte. La loi précise clairement si un membre de la famille doit être considéré comme impliqué de manière significative dans une entreprise et donc potentiellement exempté d’être imposé automatiquement au taux marginal d’imposition le plus élevé sur le revenu non salarial ou les gains tirés de cette entreprise. Cependant, la législation est également extrêmement complexe lorsqu’elle est appliquée à des structures commerciales typiques. Cela crée de l’incertitude pour de nombreux propriétaires d’entreprise, sans droits acquis pour les arrangements actuels de fractionnement du revenu. L’ARC a publié des directives préliminaires sur l’application possible des règles au moyen d’un certain nombre de scénarios d’exemple.

Conserver un revenu d’entreprise dans une SPCC pour gagner un revenu sur des placements passifs est découragé par:

  • réduction du plafond de déduction annuel de 500 000 CAD pour les petites entreprises, pour une SPCC qui (avec les SPCC associées) a gagné plus de 50 000 CAD de revenu de placement passif au cours de l’année précédente, de 5 CAD pour chaque 1 CAD de revenu de placement supérieur à 50 000 CAD (il est éliminé à 150 000 CAD de revenu de placement), et
  • donnant droit à un remboursement des impôts payés à une SPCC sur certains revenus de placement uniquement en versant des dividendes imposables  » non admissibles « , qui sont assujettis à un taux d’imposition effectif plus élevé lorsqu’ils sont reçus par un actionnaire qui est un particulier.

Évasion fiscale et évasion fiscale agressive

Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a fait d’importants investissements pour renforcer la capacité de l’ARC de démêler des stratagèmes fiscaux complexes et d’accroître la collaboration avec des partenaires internationaux. Les initiatives qui ont été introduites comprennent:

  • Augmenter le nombre d’examens annuels de l’ARC des contribuables fortunés à haut risque.
  • Multipliant par 12 le nombre d’opérations examinées par l’ARC.
  • Créer un programme spécial de l’ARC pour mettre fin aux « organisations qui créent et promeuvent des régimes fiscaux pour les riches ».
  • Embauche d’auditeurs et de spécialistes supplémentaires axés sur l’économie souterraine.
  • Développer une infrastructure d’informatique décisionnelle robuste et des systèmes d’évaluation des risques pour cibler les cas de fiscalité internationale à haut risque et d’évasion fiscale abusive.

Mesures fiscales déjà mises en œuvre pour aider l’ARC à lutter contre l’évasion fiscale internationale et l’évasion fiscale agressive:

  • Certains intermédiaires financiers sont tenus de déclarer à l’ARC les télévirements internationaux (télévirements) de 10 000 CAD ou plus.
  • Le  » Programme d’informateurs fiscaux à l’étranger  » indemnise certaines personnes qui fournissent des renseignements menant à la cotisation ou à la nouvelle cotisation de plus de 100 000 CAD en impôt fédéral.
  • Le défaut de produire en temps opportun le Formulaire T1135 (État de vérification du revenu étranger), ou de déclarer tous les biens étrangers déterminés dans le formulaire, prolongera de trois ans la période normale de nouvelle cotisation pour ce formulaire.

L’ARC a maintenu un inventaire régulier de plus de 1 000 vérifications à l’étranger au cours des quatre dernières années. Le gouvernement poursuit également de manière agressive ceux qui favorisent les stratagèmes d’évasion fiscale, en imposant des sanctions à ces tiers. De plus, l’ARC continue de recevoir des appels d’informateurs potentiels et des observations écrites dans le cadre du Programme d’informateurs fiscaux à l’étranger, ce qui a permis à d’autres contribuables de faire l’objet d’une vérification par l’ARC. Le Québec a également récemment mis en place un programme similaire, le  » Programme de récompense pour les Informateurs des Transactions couvertes par la Règle générale Anti-Évitement et les Transactions Fictives.’

Le budget fédéral 2021 propose d’investir les éléments suivants:

  • 2,1 millions CAD sur deux ans pour aider à la mise en place d’un registre des bénéficiaires effectifs des sociétés accessible au public d’ici 2025. Le registre sera utilisé par les autorités chargées de l’application de la loi, des impôts et d’autres autorités pour accéder à des informations précises et à jour sur les individus qui possèdent et contrôlent des sociétés et pour attraper ceux qui tentent de blanchir de l’argent, d’échapper à des impôts ou de commettre d’autres crimes financiers.
  • 304,1 millions de dollars CANADIENS supplémentaires sur cinq ans pour lutter davantage contre l’évasion fiscale et l’évasion fiscale agressive, ce qui permettra à l’ARC de financer de nouvelles initiatives et d’étendre les programmes existants, notamment :
    • Accroître les vérifications de la TPS/TVH des grandes entreprises présentant le plus grand risque de non-conformité.
    • Moderniser le processus d’évaluation des risques de l’ARC pour prévenir les demandes de remboursement et de remboursement de TPS/TVH injustifiées et frauduleuses et améliorer la capacité d’accorder des remboursements aux entreprises conformes le plus rapidement possible.
    • Renforcer la capacité d’identifier l’évasion fiscale impliquant des fiducies et de fournir de meilleurs services aux exécuteurs testamentaires et aux fiduciaires.
  • 230 millions de dollars CANADIENS sur cinq ans pour améliorer la capacité de l’ARC de recouvrer les dettes fiscales impayées en temps opportun.
  • CAD 330.6 millions sur cinq ans dans de nouvelles technologies, de nouveaux outils et de nouvelles infrastructures de TI qui correspondent à la sophistication croissante des cybermenaces et améliorent la façon dont les avantages et les services sont offerts aux Canadiens.

L’ARC a également axé ses efforts de vérification sur la lutte contre la non-conformité dans les transactions immobilières, en particulier dans les marchés de Vancouver et de Toronto, en améliorant ses outils et ses méthodes pour obtenir des renseignements plus précis et utiles afin d’accroître sa capacité de lutter contre l’évitement fiscal. Au cours des dernières années, les vérifications de l’ARC ont permis de déceler d’importantes taxes supplémentaires liées au secteur immobilier et d’établir des pénalités connexes. Les domaines d’intérêt particuliers comprennent le retournement de propriété, les ventes de cessions préalables à la construction, les revenus locatifs provenant de l’économie du partage immobilier, la TPS/TVH non déclarée sur la vente d’une propriété neuve ou rénovée en grande partie, les gains en capital non déclarés et les revenus mondiaux non déclarés. Le budget fédéral de 2019 proposait 50 millions de dollars CANADIENS supplémentaires sur cinq ans pour créer quatre équipes d’audit immobilier résidentiel et commercial dédiées dans les régions à haut risque. Ces équipes veilleront au respect des règles fiscales relatives à l’immobilier.

Règles sur la divulgation obligatoire

Afin de faciliter la réception en temps opportun par l’ARC de renseignements sur les arrangements qui impliquent une planification fiscale agressive, le budget fédéral de 2021 propose d’améliorer les règles canadiennes sur la divulgation obligatoire en ::

  • modification des règles actuelles sur les opérations à déclarer de la Loi de l’impôt sur le revenu
  • introduction d’exigences pour déclarer les  » opérations à déclaration obligatoire  » et pour que les sociétés déterminées déclarent des traitements fiscaux incertains
  • prolongation de la période de nouvelle cotisation dans certaines circonstances, et
  • introduction de pénalités pour non-conformité qui s’appliqueront à la fois aux contribuables et aux promoteurs ou conseillers.

Les propositions font l’objet d’une consultation publique.

Opérations à déclarer

Les règles actuelles de la Loi de l’impôt sur le revenu exigent la déclaration d’une opération à l’ARC si elle est considérée comme une  » opération d’évitement « , au sens où ce terme est défini aux fins de la règle générale anti-évitement (RGAÉ), et si elle répond à au moins deux des trois critères définis. À l’heure actuelle, cela n’entraîne que des déclarations limitées par les contribuables.

Afin d’améliorer l’efficacité des règles sur les opérations à déclarer et de les mettre en conformité avec les meilleures pratiques internationales, le budget fédéral de 2021 propose qu’une seule des caractéristiques soit présente pour qu’une opération soit à déclarer. Il propose également de modifier la définition de l' »opération d’évitement » à ces fins, de manière à ce que les règles s’appliquent s’il peut raisonnablement être conclu que l’un des principaux objectifs de la conclusion de l’opération est d’obtenir un avantage fiscal. Des modifications supplémentaires seront apportées pour traiter avec les promoteurs ou les conseillers qui font la promotion de ces transactions et les obligeront à divulguer également ces transactions.

Opérations à déclaration obligatoire

Le budget fédéral de 2021 propose d’introduire une catégorie d’opérations spécifiques appelée  » opérations à déclaration obligatoire « . » Le ministre du Revenu national, avec l’assentiment du ministre des Finances, aurait le pouvoir de désigner une opération comme une opération à déclaration obligatoire. À l’instar de l’approche adoptée par les États-Unis, les opérations à déclaration obligatoire comprendraient à la fois les opérations jugées abusives par l’ARC et les opérations considérées comme des opérations d’intérêt. La description d’une opération devant faire l’objet d’un avis énoncerait les modèles de faits ou les résultats qui constituent cette opération de manière suffisamment détaillée pour permettre aux contribuables de se conformer à la règle de divulgation.

Évitement de la dette fiscale

Bien que les règles de l’impôt sur le revenu contiennent une disposition anti-évitement qui vise à empêcher les contribuables d’éviter leurs obligations fiscales en transférant des actifs à des personnes avec lien de dépendance pour une contrepartie insuffisante, le budget fédéral de 2021 propose une nouvelle règle anti-évitement selon laquelle, aux fins des règles existantes sur l’évitement de la dette fiscale, une dette fiscale sera réputée avoir surgi avant la fin de l’année d’imposition au cours de laquelle le transfert de biens a lieu si certaines conditions sont remplies et peut, dans certains cas, : considérer un cédant et un cessionnaire avoir un lien de dépendance au moment du transfert. Enfin, lorsque le transfert d’un bien faisait partie d’une série d’opérations ou d’événements, le résultat global de la série serait pris en compte pour déterminer les valeurs du bien transféré et la contrepartie donnée pour le bien, au lieu de simplement utiliser les valeurs au moment du transfert.

Joint Chiefs of Global Tax Enforcement (J5)

De hauts fonctionnaires de l’ARC et des autorités chargées de l’application de la loi fiscale en Australie, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et aux États-Unis sont membres d’un groupe opérationnel conjoint, appelé J5. Le J5 a été créé pour renforcer la collaboration dans la lutte contre la criminalité fiscale internationale et transnationale et le blanchiment d’argent. Le groupe se concentre sur le renforcement des capacités internationales en matière d’application de la loi en partageant des informations et des renseignements, en améliorant les capacités opérationnelles en mettant à l’essai de nouvelles approches et en menant des opérations conjointes.

Programme des divulgations volontaires (PDV)

Dans certaines circonstances, les pénalités pour non-conformité aux exigences en matière de déclaration et de paiement d’impôt peuvent être annulées par une demande au PDV de l’ARC. Le contribuable doit remplir cinq conditions pour bénéficier du programme. La demande doit:

  • être volontaire
  • être complet
  • impliquer l’application ou l’application potentielle d’une pénalité
  • inclure les informations qui sont en retard d’au moins un an et
  • inclure le paiement de l’impôt estimatif dû.

Les aspects clés du PDV comprennent:

  • deux  » pistes  » de divulgations :
    • un Programme limité lorsqu’il y a un comportement intentionnel de non-conformité ou pour les sociétés dont le revenu brut dépasse 250 millions CAD au cours d’au moins deux de leurs cinq dernières années d’imposition et toute entité liée; exige que les participants renoncent à leur droit de s’opposer et d’interjeter appel à l’égard de la question divulguée, et
    • un Programme général lorsque le Programme limité ne s’applique pas.
  • service de discussion sur la divulgation préalable
  • renvoi des demandes de prix de transfert au Comité d’examen des prix de transfert (par conséquent, aucun redressement ne sera accordé en vertu du PDV)
  • examen spécialisé de questions complexes ou de montants élevés
  • divulgation de l’identité d’un conseiller qui a aidé le contribuable relativement à la non-conformité, et
  • annulation de l’allégement antérieur si une demande de PDV était incomplète en raison d’une fausse déclaration.

L’allégement du PDV n’est pas pris en considération pour les demandes qui dépendent de la conclusion d’une entente à la discrétion de l’autorité compétente canadienne en vertu d’une disposition d’une convention fiscale. Si une demande de PDV n’est pas admissible à l’allègement du PDV, un contribuable peut toujours être admissible à l’allègement des pénalités et des intérêts en vertu des dispositions d’allègement des contribuables.

Partage de renseignements en matière criminelle

L’ARC peut utiliser les outils juridiques disponibles en vertu de la Loi sur l’entraide judiciaire en matière criminelle pour faciliter l’échange de renseignements relatifs aux infractions fiscales en vertu des conventions fiscales du Canada, des ATI et de la Convention sur l’entraide administrative en matière fiscale; ces outils comprennent la possibilité pour le procureur général d’obtenir des ordonnances judiciaires pour recueillir et envoyer des renseignements.

Les renseignements fiscaux peuvent être partagés avec des partenaires canadiens d’entraide judiciaire pour des actes qui, s’ils étaient commis au Canada, constitueraient du terrorisme, du crime organisé, du blanchiment d’argent, des infractions liées aux produits de la criminalité ou des infractions liées à des substances désignées.

 » Plan d’action pour l’équité fiscale  » du Québec

Le  » Plan d’action pour l’équité fiscale  » du Québec contient des mesures qui traitent des paradis fiscaux, de la planification fiscale agressive, des prix de transfert et du commerce électronique avec des fournisseurs n’ayant pas de présence significative au Québec, entre autres choses. De nombreuses actions reposent sur la coopération avec les autorités fédérales. Il s’agit d’un plan évolutif qui est modifié au fur et à mesure des défis. Les actions clés concernant les individus comprennent:

  • Améliorer la vérification de l’impôt sur le revenu des particuliers :
    • L’ARC demandera aux autorités fiscales étrangères leur approbation pour partager, avec le Québec et les autres provinces, des renseignements sur les résidents canadiens sur les actifs financiers détenus à l’étranger (voir la Norme de déclaration commune dans la section Autres questions pour plus de renseignements).
    • L’ARC donnera au gouvernement du Québec accès à l’information obtenue dans le cadre du programme de télévirement international de l’ARC (discuté ci-dessus).
  • Augmentation des pénalités à l’égard des cotisations fondées sur la règle générale anti-évitement (RGAE) à 50 % (au lieu de 25 %) du montant de l’avantage fiscal refusé.
  • Mise en œuvre d’un programme de récompense pour les informateurs fiscaux qui sera similaire au Programme fédéral de lutte contre l’évasion fiscale internationale (discuté ci-dessus).
  • Renforcer le mécanisme de divulgation obligatoire, qui exige de déclarer à Revenu Québec certaines opérations donnant lieu à un avantage fiscal, et élargir les types d’opérations qui doivent être divulguées en vertu de ce mécanisme.
  • Exigeant la divulgation obligatoire à Revenu Québec des ententes de prête-noms conclues dans le cadre d’une opération ou d’une série d’opérations.
  • Établir un régime spécial pour contrer les stratagèmes fiscaux fondés sur des transactions fictives en ajoutant de nouvelles pénalités pour les contribuables, les conseillers et les promoteurs, et en prolongeant la période de nouvelle cotisation standard de trois ans supplémentaires.
  • Favoriser l’équité fiscale dans l’économie du partage en obligeant les personnes exploitant une plateforme d’hébergement numérique à enregistrer, percevoir et verser la taxe sur l’hébergement.
  • Accroître la conformité fiscale des transactions sur les marchés financiers en introduisant un nouveau feuillet fiscal pour faciliter la déclaration des transactions sur les marchés financiers.
  • Simplifier la conformité fiscale, resserrer les réglementations et augmenter les inspections dans certains secteurs présentant un risque plus élevé d’évasion fiscale (par exemple, rénovation, construction, placement personnel, transport, services monétaires et crypto-monnaie).

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